[Chronique] Les mystères de l’assainissement: entre limogeages spectaculaires et audits fantômes
Les dessous des limogeages spectaculaires et des audits fantômes en Côte d'Ivoire remettent en question la transparence et la responsabilité des hauts fonctionnaires. Dans cette chronique, François M'BRA II explore les mystères de l'assainissement qui conduit au limogeage.
Abidjan, Côte d’Ivoire, le 11 juillet 2024 (crocinfos.net)—Bienvenue dans le monde captivant des affaires publiques en Côte d’Ivoire, où les limogeages tonnent comme des coups de tonnerre. Un monde où les audits semblent se dissoudre dans l’air comme de la fumée d’encens. Oui, vous l’avez deviné, nous entrons dans le royaume des hauts fonctionnaires qui semblent être plus glissants que des anguilles en gelée.
Dans cette pièce de théâtre politico-économique, le président Alassane Ouattara se présente comme un nettoyeur impitoyable des écuries d’Augias des entreprises publiques. Il agite son balai avec une vigueur admirable. Il jette dehors les responsables épinglés pour leur mauvaise gestion. Peu importe leur allégeance politique, la sentence est sans appel : “Dégagez !”
Cependant, un mystère plane sur ces limogeages spectaculaires. Les audits annoncés avec tambours et trompettes après les départs retentissants semblent se fondre dans l’oubli, comme une vieille chaussette abandonnée au fond d’un tiroir.
Les responsables déchus, loin d’être inquiétés, semblent mener une vie insouciante, protégés par une sorte de bouclier invisible.
Alors, la question se pose : sont-ils vraiment blancs comme neige, ces ex-dirigeants d’entreprises publiques, ou bénéficient-ils de la faveur du pouvoir en place ? Peut-être sont-ils des magiciens doués pour se transformer en colombes innocentes dès qu’ils sont mis sur la sellette. Ou peut-être possèdent-ils un dossier sur chacun de leurs détracteurs, prêts à être sorti à la moindre tentative de les faire chuter.
Il est certain que dans ce jeu d’échecs politiques, la transparence et la reddition de comptes semblent être des notions aussi floues qu’un selfie pris par un panda myope. Car, après tout, comment peut-on prétendre assainir des entreprises publiques si les audits restent lettre morte, si les responsables continuent à siroter leur café en terrasse en regardant passer les nuages sans la moindre ombre de remords ?
Peut-être est-il temps pour le président Ouattara et son équipe de prendre le taureau par les cornes, ou plutôt le crocodile par la queue, dans ce pays où les métaphores animales sont monnaie courante. Quand on veut vraiment assainir, il ne suffit pas de balayer sous le tapis, il faut aussi sortir le grand jeu, mettre les pieds dans le plat, et secouer l’arbre pour voir tomber les pommes pourries.
‘’Imaginez un instant ces anciens responsables d’entreprises publiques, sirotant leur cocktail en bord de mer, se félicitant d’avoir échappé aux griffes de la justice grâce à un tour de passe-passe bien orchestré. Peut-être se baladent-ils en costume-cravate, mais avec une petite pancarte discrète accrochée dans le dos, proclamant : “Je suis intouchable, merci de votre compréhension”.’’
Les observateurs, les citoyens et même les acteurs politiques eux-mêmes se grattent la tête, se demandant si un jour la lumière sera véritablement faite sur ces affaires troubles.
Imaginez un instant ces anciens responsables d’entreprises publiques, sirotant leur cocktail en bord de mer, se félicitant d’avoir échappé aux griffes de la justice grâce à un tour de passe-passe bien orchestré. Peut-être se baladent-ils en costume-cravate, mais avec une petite pancarte discrète accrochée dans le dos, proclamant : “Je suis intouchable, merci de votre compréhension”.
Et que dire de ces audits fantômes, qui semblent s’évanouir dans les méandres de l’administration comme des chaussettes célibataires dans une machine à laver ? On les imagine, ces rapports d’audit, cachés sous des piles de dossiers poussiéreux, attendant patiemment que les araignées tissent leur toile autour d’eux.
Pourtant, derrière le masque de l’ironie et de l’absurde, se cache une réalité brûlante : celle de la bonne gouvernance, de la transparence et de la responsabilité. Quand on confie la gestion d’entreprises publiques à des individus, on leur confie aussi la responsabilité de gérer les deniers publics, les ressources du pays.
Dans ce théâtre des vanités et des illusions, gardons l’esprit critique aiguisé comme une lame de rasoir, car un jour viendra où les mystères de l’assainissement seront résolues, où la lumière percera les nuages sombres, et où la justice triomphera, même si elle porte un nez de clown.
Gardons espoir, gardons foi en la capacité de l’Etat à faire triompher la vérité et la justice.
François M’BRA II
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