[Conférence du GIM-UEMOA au Lycée Sainte Marie] Minayegnan C. « Notre intérêt premier est de sensibiliser les filles pour susciter des vocations »

Dans le cadre de ses missions relatives aux exigences et des enjeux de la société civile moderne, notamment le renforcement du développement de son capital humain et son engagement RSE, en vue de susciter des vocations parmi les élèves et étudiants, le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (GIM-UEMOA) était mardi 30 avril 2024 au Lycée Saint Marie de Cocody commune du district autonome d’Abidjan.

Par le biais de ses experts, cette institution africaine y a prononcé une conférence sur les thèmes centraux : « La cybersécurité : comme tremplin pour les carrières de demain et moteur d’initiatives entrepreneuriales » et « La technologie Blockchain et l’intelligence artificielle (IA) : en tant que catalyseur pour l’entrepreneuriat moderne ».

« Notre intérêt premier est de sensibiliser les filles et de susciter des vocations, comme le nom du programme (GIM Vocation, ndlr) parmi les élèves depuis le lycée. C’est important pour que ces domaines soient vulgarisés et que ces domaines qui comportent des métiers, des emplois puissent profiter à l’ensemble des lycéens », a déclaré M. Minayegnan Coulibaly Directeur général de GIM-UEMOA à l’issue de cette conférence très appréciée par les élèves.

A l’en croire, « le chômage peut être aussi un problème d’orientation, donc nous donnons les outils et les clés à nos lycéens de l’espace UEMOA. Nous avons commencé par la Côte d’Ivoire, on poursuivra au Sénégal et les autres pays suivront », a-t-il indiqué.

Selon lui, c’est de permettre à l’ensemble des lycéens de l’espace UEMOA de mieux s’orienter. « Nous sommes dans un nouveau monde et ce monde exige des compétences et nous leur avons présenté les différentes possibilités. Nous avons pas couvert tous ces différents domaines il y en a d’autres, mais on ne peut pas les couvrir en une conférence. Les prochaines conférences vont travailler sur tous les autres domaines et on répétera cet exercice chaque année dans la mesure du possible », a-t-il annoncé.

Répondant à une préoccupation d’un journaliste, le premier responsable de GIM-UEMOA a dit que ce n’est pas à eux d’intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans les programmes scolaires. « Nous sommes une entreprise régionale avec des missions précises, mais nous souhaitons que cela soit intégré dans les programmes scolaires si les experts et les autorités en charge de l’éducation estiment que c’est le moment et que les moyens sont réunis pour le faire », a-t-il clarifié.

Et d’ajouter « Mais en attendant, nous entreprise, nous prenons nos responsabilités sociétales en mettant en place ce programme GIM Vocation. Ce programme GIM Vocation fait partie d’une trilogie qu’on appelle la Trilogie GIM, et cette trilogie commence par susciter des vocations, ensuite nous supportons, facilitons et catalysons l’infrastructure éducative de nos différents pays en aidant les écoles, les grandes écoles et les universités à disposer de filières d’enseignement de l’ensemble des différents domaines, c’est le programme GIM développement capital humain.

En troisième lieu, nous avons le programme GIM centre régional d’innovation des paiements qui consiste à identifier et à sélectionner des étudiants qui ont des idées très intéressantes de concept d’entreprise, d’entreprenariat pour résoudre des problématiques que nous avons dans la région ».

Abordant des concepts de la conférence, M. Minayegnan Coulibaly a fait savoir que la Blockchain et l’intelligence artificielle peuvent permettre d’améliorer le financement de l’agriculture, et toutes ces technologies combinées pourront permettre de résoudre des problèmes.

« Nous avons expliqué aux enfants que la Blockchain est une technologie pour résoudre les problèmes de confiance, de transparence, de traçabilité. L’intelligence artificielle c’est une technologie qui permet de faire fonctionner la technologie comme l’homme réfléchit. La combinaison de tout ceci peut permettre avec la sécurité prônée par la cybersécurité, de créer de nouvelles idées, des entreprises qui vont permettre à nos pays de se développer. Au bout du compte, c’est d’avoir des PME dynamiques, des compétences pour nos entreprises existantes qui font face à des problèmes de sécurité ou qui font face à des défis d’innovation », a conclu le directeur général de GIM-UEMOA.

Il faut rappeler que GIM-UEMOA a procédé lundi 29 avril 2024 au lancement officiel de ses activités au Lycée Mamie Faitai de Bingerville, la première étape de sa tournée.

GIM-UMOA est une organisation internationale créée en 2003 par la BECEAO et les banques en vue de mettre en œuvre un système monétique interbancaire régional de retrait et de paiement.

Le GIM-UEMOA compte aujourd’hui 148 membres qui sont les banques, les établissements financiers et postaux, les structures de microfinance et émetteurs de monnaie électronique dont plusieurs utilisent exclusivement sa plateforme monétique pour les besoins de leurs clientèles.

Ses missions sont entre autres promouvoir les systèmes et moyens de paiement électroniques auprès des secteurs bancaires et financiers des administrations et des populations de l’UEMOA ; assurer de manière efficiente la gestion du système monétique interbancaire ; assurer l’interopérabilité, la compréhension et la sécurité des transactions électroniques entre les acteurs ; garantir l’application des règles opérationnelles conformes aux principes de gouvernance et de régulation de la monétique régionale, édictés par la BCEAO ; et assurer une veille technologique et réglementaire efficace, ainsi qu’une conformité aux normes régionales et internationales.

Les conférences initiées dans les lycées et à l’INP-HB en Côte d’Ivoire visent notamment à stimuler l’innovation dans le secteur des paiements au sein de l’UEMOA, ce pourquoi le GIM-UEMOA a mis un en place une initiative dénommée « Trilogie GIM ». La trilogie GIM a pour but de favoriser le développement du capital humain et de promouvoir la créativité des jeunes de l’UEMOA dans le domaine des paiements.

En effet, il s’agit de susciter des vocations parmi les lycéens pour les technologies clés impactant le secteur des paiements, afin d’éveiller leur intérêt et leurs compétences dans ces domaines d’avenir.

Par ailleurs, le programme soutient les filières d’enseignement supérieur dans les grandes écoles et universités partenaires, en mettant l’accent sur le renforcement des compétences techniques et entrepreneuriales des élèves et étudiants.

Y. KOBO