[Contribution Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé ] « Le développement durable de notre pays ne se fera ni par le FMI ni par la BM … »

[Contribution Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé ] « Le développement durable de notre pays ne se fera ni par le FMI ni par la BM … »

‘’Au regard des nouveaux enjeux qui se présentent désormais, nous devons chercher les meilleures technologies, les meilleurs outils de gestion, de management, les meilleurs partenariats et surtout bien comprendre le fonctionnement et les exigences des marchés tant au niveau national, que régional ou international et ce, afin de permettre à notre nouvelle génération de PME de s’insérer efficacement dans l’économie mondiale. ‘’

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 7 novembre 2023 (crocinfos.net)—Dans le cadre du TWINS SPECIAL JNP 2023, Dr Moussa Elias Farakhan Diomandé a développé une contribution de la CPU-PME.CI sur le thème ‘’La responsabilité sociétale des entreprises pour une Côte d’Ivoire plus solidaire, quel partenariat Etat Secteur Privé’’ ?

Ces 30 dernières années, le développement économique et social de la Côte d’Ivoire tire directement profit de deux piliers que sont l‘exportation des matières premières, les ressources naturelles et les appuis des institutions financières.

Ma longue expérience dans l’univers des affaires en général et des PME en particulier m’a permis de comprendre un certain nombre de réalités, notamment :

  • Que le développement durable de notre pays ne se fera ni par le FMI ni par la Banque Mondiale mais avec des acteurs intégrés aux projets internationaux, au commerce international et ayant une bonne intelligence des marchés mondiaux, et aussi
  • Que lorsque vous avez de la matière première, des minerais, du pétrole, de la main d’œuvre, une population jeune, des terres arables, vous ne devez pas vendre vos matières premières sans transformation ; vous ne devez pas exporter vos matières premières sans valeur ajoutée.

Dans le contexte actuel, création des BRICS, dédollarisation de l’économie mondiale, exacerbation du nationalisme, remise en cause des chaines de valeur depuis la covid 19, mise en place de la ZLECAF, guerre en Ukraine, guerre en Palestine, inflation généralisée, toutes les cartes désormais sont entre les mains des plus audacieux ainsi que l’affirmaient les Latins : « Audaces fortuna juvat », autrement dit, « la fortune sourit aux audacieux ».

La Côte d’Ivoire, de par son histoire, est une terre d’immigration. Une terre où tout est possible doit être plus audacieuse, en engageant des réformes pour passer d’une économie de rente, de sous-développement fortement dépendant, à une économie intégrée au commerce international.

C’est ainsi qu’elle pourra offrir des opportunités au monde et se faire respecter.

Pour atteindre ces objectifs de développement, il faut partir de la base avec des PME d’une nouvelle génération et surtout une nouvelle initiative industrielle.

Pour cela, il faut renforcer leurs connaissances dans ce qu’elles savent faire le mieux, grâce à des accords de partenariats, à des marchés publics, à des projets communs, à la construction d’espaces de collaboration, de zones dédiées, d’universités et d’autres moyens d’acquisition de la compétence et de l’expérience nécessaires.

‘’La Côte d’Ivoire, de par son histoire, est une terre d’immigration. Une terre où tout est possible doit être plus audacieuse, en engageant des réformes pour passer d’une économie de rente, de sous-développement fortement dépendant, à une économie intégrée au commerce international. C’est ainsi qu’elle pourra offrir des opportunités au monde et se faire respecter.’’

Notre bonne connaissance des PME et de leur mode de fonctionnement nous permet d’affirmer que les PME qui représentent le socle de l’économie de notre pays, appliquent déjà les fondamentaux de la RSE.

A savoir, rechercher des opportunités dans les difficultés, faire beaucoup avec moins, viser la flexibilité, intégrer les faibles, les marges et les exclus et surtout suivre son cœur dans la flexibilité.

La RSE est avant tout un outil de management social, pour créer la confiance, la renforcer ou la rétablir.

Chaque entreprise l’utilise pour atteindre selon ses objectifs les résultats espérés.

A titre d’exemples, les sociétés minières et pétrolières s’en servent pour soigner leur image auprès des populations, par la construction de centres de santé, d’écoles, par leur intégration à la supply chain locale, etc.

Dans le secteur de la restauration rapide, de l’agriculture, on va mettre l’accent sur les labels ethniques, la nourriture saine, des animaux, les aliments sains, tracés, sans pesticides, etc. Finalement, la RSE montre que le rêve industriel occidental n’est peut-être pas aussi séduisant qu’il en avait l’air. Et que la solidarité et la vertu ne doivent pas faire l‘objet d’esbroufe mais intégrées à la valeur de la création comme les PME savent le faire.

Au regard des nouveaux enjeux qui se présentent désormais, nous devons chercher les meilleures technologies, les meilleurs outils de gestion, de management, les meilleurs partenariats et surtout bien comprendre le fonctionnement et les exigences des marchés tant au niveau national, que régional ou international et ce, afin de permettre à notre nouvelle génération de PME de s’insérer efficacement dans l’économie mondiale.

Le partenariat Etat / secteur privé dans sa nomenclature et son fonctionnement actuels doit être repensé et orienté vers des projets de développement communs.

DR MOUSSA ELIAS FARAKHAN DIOMANDÉ

Président

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