[Côte d’Ivoire] Amnesty international dénonce ‘’un fossé’’ entre le respect des droits de ces citoyens et le cadre juridique
Le directeur exécutif du bureau ivoirien d’Amnesty international, Hervey Delmas Kokou a lancé récemment à Abidjan, la campagne des défenseurs des droits humains. Dans le monde, la Côte d’Ivoire se distingue comme ‘’un bon élève’’ du respect des droits de ces citoyens, pour avoir mis en place un cadre juridique adéquat, mais il existe ‘’un fossé.’’
« Vu le contexte actuel avec l’existence de texte et la non pratique pour la plupart des états comme la Cote d’Ivoire, Amnesty International lance cette campagne dénommée, «osons le courage» pour demander aux états de franchir ce petit pas qui reste , qu’ils aient le courage de respecter les lois qu’ils ont librement ratifiées ou crées », a indiqué directeur exécutif du bureau ivoirien d’Amnesty international.
Pour lui, les défenseurs des droits humains ne sont pas ‘’les ennemis de l’Etat’’. « Ce sont les gens qui prennent l’injustice au sérieux et agissent pacifiquement afin d’améliorer la situation des droits humains dans leurs environnements. Les états en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale devraient considérer les défenseurs des droits humains comme des atouts majeurs dont la voix doit être écoutée, soutenue et protégée afin d’œuvrer positivement au changement social », a-t-il révélé pour dénoncer l’injustice dont ceux-ci (défenseurs des droits de l’humains) font l’objet.
Pour pallier cet état de fait, Hervey Delmas Kokou propose, ”de reconnaître explicitement la légitimité des défenseurs des droits humains, soutenir publiquement leur travail, tout en saluant leur contribution à l’avancement des droits humains”, ”de garantir un environnement pur et favorable dans lequel les défenseurs des droits humains sont réellement protégés et où il est possible de défendre et de promouvoir les droits humains sans avoir à craindre des sanctions, des représailles ou d’intimidations” et ”de favoriser les approches participatives afin que les défenseurs des droits humains puissent communiquer entre eux au sein de la collectivité dans laquelle ils travaillent et puissent accéder en toute sécurité aux instances à l’échelle nationale, régionale, et internationale.”
Sériba Koné
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