[Racket routier CEDEAO] Témoignages monstres et inadmissibles

[Racket routier CEDEAO] Témoignages monstres et inadmissibles

Dr. Issa Sangaré Yeresso révèle les scandales de corruption aux frontières à travers des témoignages poignants de victimes quant au racket routier sur les axes internationaux de la CEDEAO : Un fléau qui entrave la libre circulation.

Abidjan, le 16 août 2023 (crocinfos.net) Les hautes autorités peuvent le vérifier: le racket bat son  plein sur les axes routiers internationaux dans la zone CEDEAO. Suite à de nombreuses informations crédibles, en bon journaliste, j’ai expérimenté le voyage Abidjan- Bamako. Un sujet riche en événements et informations pour tous les organes de presse.

Plusieurs sociétés de transport terrestre des passagers ont amélioré la qualité de leurs services : véhicules neufs, climatisés très confortables vidéos et musiques à bord avec 02 chauffeurs par car. La sortie d’Abidjan est pénible sur 30 km jusqu’à la nouvelle zone industrielle à cause de l’embouteillage dû à la pagaille et à l’envahissement de l’Autoroute du Nord par des gros engins et des vendeurs de diverses marchandises.

‘’Un honteux, malhonnête racket routier sévit dans la CEDEAO. Selon les témoignages des passagers et des chauffeurs, les passagers des trajets internationaux…’’

« D’Abidjan à la frontière Côte d’Ivoire-Mali  à Pôgo, chacun des 65 passagers de mon car a de force versé quatorze milles (14.000 )FRS CFA répartis ( 2000 FCFA par poste de contrôle) entre les barrages officiels qui se sont multipliés et les barrages informels, clandestins, anarchiques mobiles. Que vous soyez munis de pièces d’identité ou non, vous devez payer l’impôt de la corruption, la taxe de la honte, la “dime” du péché. Ma pauvre voisine qui dit n’avoir que 20.000 FCFA d’économie  a pendant tout le voyage maudit les corps habillés et leurs descendances. Au poste de Pôgo, je franchis la frontière je suis sur le territoire du Mali- Koura (Mali Nouveau) le slogan des rénovateurs “panafricanistes” de là-bas. Là encore policiers, gendarmes et douaniers cohabitent et  exigent à chacun des passagers munis de pièces d’identité ivoiriennes la somme de 2000 FCFA. Je me plains; l’agent malien me rétorque « chez vous en Côte d’Ivoire c’est pire et plus cher… »

« Il en est de même aux postes de contrôles de Sikasso, Bouguini, Bamako 2000 FCFA à chaque poste de contrôle : côté territoire Mali chacun des passagers (exceptés les passagers maliens) a versé au total huit milles (8 000) FCFA. Par contre,  au Mali nous n’avons pas vu de postes de contrôles clandestins anarchiques mobiles », témoigne le chauffeur.

Un honteux, malhonnête racket routier sévit dans la CEDEAO. Selon les témoignages des passagers et des chauffeurs, les passagers des trajets internationaux Burkina Faso, Benin, Niger, Togo, Ghana Guinée, Liberia … subissent les mêmes rackets. Pauvre Afrique ! La CEDEAO des peuples, la libre circulation des biens et marchandises ce n’est pas pour demain; encore moins pour aujourd’hui.

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres

DR. ISSA SANGARE YERESSO Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2.Chevalier de l’ordre de la Culture.

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