[Rapport annuel 2023] Record tragique avec 140 Journalistes tués, Gaza en tête

[Rapport annuel 2023] Record tragique avec 140 Journalistes tués, Gaza en tête

Le rapport annuel 2023 de la Presse Emblème Campagne (PEC) révéle une année tragique avec 140 journalistes tués. Les conflits à Gaza et dans d'autres régions ont marqué cette période, appelant à une action internationale pour assurer la sécurité des médias.

Genève, 3-1er-24 (crocinfos.net)—La Presse Emblème Campagne (PEC) a rapporté que l’année 2023 a été la plus meurtrière pour les journalistes depuis 2012, avec un total de 140 journalistes tués. Cette annonce poignante a été faite lors d’une conférence de presse à Genève le 3 janvier 2024.

La majorité des décès, soit les deux tiers, ont été enregistrés au Moyen-Orient, avec une fréquence alarmante d’un journaliste tué par jour au cours des trois derniers mois de l’année 2023 à Gaza. Parmi les 140 professionnels des médias décédés dans 28 pays, au moins 81 ont perdu la vie à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Les différences dans les chiffres sont attribuées aux variations dans la qualification de la profession de journaliste par le bureau des médias à Gaza.

La tragédie à Gaza a touché exclusivement des Palestiniens, dont la plupart travaillaient pour divers médias étrangers. Ces journalistes ont été victimes de frappes israéliennes indiscriminées, souvent à leur domicile, accompagnés de membres de leur famille. Blaise Lempen, président de la PEC, a condamné ces attaques, soulignant la destruction systématique des médias palestiniens par l’armée israélienne.

“Nous condamnons ces frappes indiscriminées qui ne font pas la différence entre civils et combattants du Hamas. S’il est difficile de vérifier si les journalistes ont été intentionnellement ciblés ou non, l’armée israélienne a procédé à la destruction systématique des médias palestiniens à Gaza en bombardant leurs bureaux et leurs installations,” a déclaré Lempen.

Ce bilan constitue le plus élevé des médias en un temps aussi court au cours d’un conflit. La PEC déplore également l’impraticabilité de l’accès des médias étrangers à Gaza en raison des conditions de sécurité, entravant une information indépendante sur le conflit.

En dehors de la bande de Gaza, 59 journalistes ont perdu la vie dans 27 pays. La situation s’est détériorée au Mexique avec 9 décès, et au Guatemala avec 5 journalistes tués. Quatre journalistes, dont un Italien, un Français et deux Russes, sont morts dans la guerre en Ukraine. De plus, 4 journalistes ont perdu la vie en Israël lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Trois victimes ont été enregistrées au Cameroun, en Inde, au Liban et au Pakistan. Deux victimes sont à déplorer dans plusieurs pays, dont l’Afghanistan, le Bangladesh, Haïti, le Nigeria, les Philippines et les États-Unis d’Amérique.

La répartition par région montre que le Moyen-Orient arrive en tête avec 64 % des cas, totalisant 90 journalistes tués. Ensuite, on trouve l’Amérique latine avec 20 victimes, l’Asie avec 12, l’Afrique avec 11, l’Europe avec 4, et l’Amérique du Nord avec 3. La PEC condamne vigoureusement toutes ces attaques et exprime ses condoléances aux familles des victimes.

La PEC demande également que les responsables de ces crimes soient poursuivis en justice le plus rapidement possible. Elle souligne particulièrement la nécessité pour l’ONU d’enquêter sur les circonstances exactes des décès des journalistes palestiniens depuis le 7 octobre.

Comparé à 2022, marqué par le début de la guerre en Ukraine, le nombre de victimes a augmenté d’un peu plus de 20 % en 2023 (116 tués en 2022). La PEC rappelle que l’année 2012 avait été la plus meurtrière depuis le début du siècle, avec 141 journalistes tués, dont 35 dans la guerre en Syrie.

Sur les cinq dernières années (2019 à 2023), la bande de Gaza en Palestine a été le lieu le plus dangereux pour les journalistes, avec 81 décès, suivie du Mexique avec 61 et de l’Ukraine avec 39. D’autres pays tels que le Pakistan, l’Inde, l’Afghanistan, les Philippines, le Honduras, la Syrie, Haïti et la Somalie ont également enregistré des pertes.

Au cours des dix dernières années (2014 à 2023), 1147 travailleurs des médias ont été tués, soit une moyenne de 2,2 par semaine. La PEC souligne que sa statistique inclut tous les journalistes tués, qu’il soit possible ou non de prouver que leur décès est lié à leur activité professionnelle. Une enquête indépendante et complète est souvent nécessaire pour établir cette relation.

Pour plus d’informations, la liste des victimes, graphiques sur : https://pressemblem.ch/casualties.shtml

BIENVENUE R.K. info PEC

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