[Services Internet abordables en Côte d’Ivoire] Jean Bonin (pdt FIER) propose l’équilibre financier et les intérêts des consommateurs

[Services Internet abordables en Côte d’Ivoire] Jean Bonin (pdt FIER) propose l’équilibre financier et les intérêts des consommateurs

Jean Bonin Kouadio, juriste et président de l'association Fraternité Ivoirienne et Républicaine (FIER), estime que pour des services Internet abordables en Côte d'Ivoire il faut un équilibre financier et, aussi préserver l'intérêts des consommateurs.

Abidjan, le 15-4-23 (crocinfos.net) Le président de l’association Fraternité Ivoirienne et Républicaine (FIER) regrette que le gouvernement et le secteur privé n’aient manifestement pas pleinement saisi le mécontentement général de la population face au coût excessif de l’internet en Côte d’Ivoire.

Dans un communiqué de presse du 15 avril 2023, son association a pris connaissance du communiqué de l’Union nationale des entreprises de télécommunications (UNETEL) qui regroupe les opérateurs mobiles Moov Africa, MTN et Orange-CI. Selon ce communiqué, conformément à la décision n° 2023-0834 du 12 avril 2023 de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), les points suivants sont mis en exergue :

Les opérateurs privés de télécommunication ont pris acte des instructions du gouvernement et de l’ARTCI de fixer le tarif minimum pour les données à 0,80 XOF par mégaoctet (Mo).

Les opérateurs sont autorisés à récupérer, dans un délai de 10 à 30 jours selon les cas, les données non utilisées vendues à leurs clients pendant cette période.

Les opérateurs disposent de deux semaines (14 jours) pour revenir à leurs tarifs antérieurs.

À l’analyse, Jean Bonin Kouadio rappelle que son action ne vise pas à revenir aux tarifs antérieurs, mais plutôt à établir un prix plafond en dessous duquel les opérateurs devraient avoir la flexibilité nécessaire pour fixer des tarifs conformes aux intérêts des consommateurs et à l’objectif affiché par le gouvernement de démocratiser et de rendre Internet accessible à une population plus large.

Jean Bonin Kouadio rappelle que son action ne vise pas à revenir aux tarifs antérieurs, mais…

Pour rappel, avant la décision n°2023-0834 du 12 avril 2023 de l’ARTCI, les opérateurs mobiles, dans le cadre d’une concurrence saine et dynamique, proposaient déjà des tarifs autour de 0,40 XOF par mégaoctet, soit la moitié du prix minimum fixé par l’ARTCI. Les derniers chiffres financiers publiés par l’ARTCI sur la situation financière du secteur des télécommunications mobiles démontrent clairement que même à 0,40 XOF par mégaoctet, les opérateurs dégagent des revenus et des bénéfices nets substantiels.

Dans la décision précitée de l’ARTCI, il est mentionné que « les revenus des services de données ont augmenté de 31,6 % pour Orange CI, de 21,6 % pour MTN CI et de 14,6 % pour Moov CI au cours de la période 2020-2021. Il indique également que les marges générées sur la même période sont de 95% pour Orange, et respectivement de 39% et 6,4% pour MTN et Moov. »

Ces chiffres montrent clairement que l’équilibre financier du secteur est assuré, que les fondamentaux sont solides et que les entreprises restent rentables et viables. Les consommateurs devraient également bénéficier de cette tendance positive en se voyant proposer des tarifs raisonnables et compétitifs, similaires à ceux d’autres pays tels que le Ghana, le Sénégal, le Nigéria ou le Cameroun, où les tarifs Internet sont 3 à 5 fois moins chers qu’en Côte d’Ivoire.

‘’Les revenus des services de données ont augmenté de 31,6 % pour Orange CI, de 21,6 % pour MTN CI et de 14,6 % pour Moov CI au cours de la période 2020-2021. Il indique également que les marges générées sur la même période sont de 95% pour Orange, et respectivement de 39% et 6,4% pour MTN et Moov.’’

Le président de FIER note également que le régulateur autorise formellement les opérateurs mobiles à récupérer auprès des consommateurs, dans un délai de 10 à 30 jours selon les cas, les données qu’ils leur avaient précédemment vendues et qui, du fait de la vente, sont devenues la propriété inaliénable des consommateurs. Par conséquent, la récupération et la revente de ces données sans compensation appropriée pourraient être considérées comme un enrichissement abusif et injuste.

Le juriste plaide pour une approche équitable et transparente de la fixation des tarifs Internet en Côte d’Ivoire, prenant en considération les intérêts des consommateurs, les objectifs du gouvernement et la situation financière des opérateurs. Il exhorte toutes les parties prenantes à engager un dialogue constructif et à trouver une solution durable qui promeut des services Internet abordables et accessibles pour la population ivoirienne.

Kpan Charles

CATEGORIES
TAGS
Share This