Affaire réserve  naturelle Dalhiafleur, justice, arrivée de Gasset

Affaire réserve naturelle Dalhiafleur, justice, arrivée de Gasset

Le projet de construction d’un hôtel près ou à l’intérieur de la réserve naturelle de Dalhiafleur à Bingerville provoque la colère des Ivoiriens.

Abidjan, le 26-5-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le projet de construction d’un hôtel près ou à l’intérieur de la réserve naturelle de Dalhiafleur à Bingerville provoque la colère des Ivoiriens. Les gouvernants l‘apprennent à leurs dépens: ils ne peuvent pas tout se permettre. Il y a une opinion publique en Côte d’Ivoire qui sait dire non. Je suis à dans la Principauté. Avec l’Observatoire ivoirien des Droits de l’homme et des magistrats ivoiriens.

Une chose est sûre: la question de la construction d’un hôtel de 1000 places à Dalhiafleur a fait l’objet de discussions entre le ministère du Tourisme et des Loisirs et l’Opérateur privé, Accor. Une autre chose est sûre: il n’y a pas eu d’accord définitif, pas de contrat signé, ni même de mémorandum d’entente. Seulement voilà, comme cela arrive très souvent en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, les autorités gèrent par la propagande. Elles brassent du vent, pour faire chic et faire plaisir à ton Camarade ou au chef.

Le nouvel entraîneur des Éléphants, Gasset est là

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C’est en fait cela qui rattrape le ministère du Tourisme et des Loisirs. Il a vendu du rêve à ton Camarade. « C’est un projet écologique et intégré à la nature qui vise essentiellement la mise en valeur touristique du site en y intégrant intelligemment des modules écologiques qui contribueront à donner une vie à la Réserve et à la protéger de la pression urbaine. ».
Un projet… Mais déjà, il s’est précipité a annoncer avec certitude, la construction d’un hôtel de 1000 places… Et le peuple dit non. Et il le reconnaît « Ceci nous conforte dans notre conviction que les populations ivoiriennes attachent du prix, à la fois à l’écosystème touristique et à la cause environnementale ». Dont acte. Le peuple n’avale pas tout…

Leçon aussi pour les magistrats qui disent le Droit au nom du peuple. Un des formateurs au séminaire de renforcement de compétences sur les crimes internationaux à l’initiative de l’OIDH à Yamoussoukro a partagé une anecdote révélatrice: « En RDC, j’ai demandé à une dame où se trouvait le Palais de Justice de Kinshasa. Elle m’a répondu: Le Palais se trouve là mais pour la Justice, je ne peux vous le dire. ».

À en croire le président de l’Observatoire ivoirien des Droits de l’Homme: « Les indicateurs d’une société démocratique ne sont pas seulement à trouver dans l’exercice des libertés politiques, mais aussi et surtout à travers la justice, véritable baromètre de la société. ».
L’histoire récente de la Côte d’Ivoire a montré la nécessité de renforcer les compétences et les capacités des magistrats ivoiriens sur les crimes internationaux. S’ils sont bien outillés, ils sont à même de juger les auteurs et co-auteurs « des crimes contextuels, de crimes circonstanciel, systémiques, de, dysfonctionnement et violences hors du commun. Des crimes graves, de violation de droits de l’homme, de la dignité humaine. ». Les juridictions internationales, comme la CPI, se tiendront alors à leurs places. En réalité, la CPI n’intervient que si la Justice nationale se révèle inefficace ou inopérante. Pour une raison ou une autre.

Yamoussoukro offre son cadre pour la mise à niveau des magistrats . La Principauté se prépare aussi, à accueillir le 3 juin 2022, les Éléphants de Côte d’Ivoire. Dans le nouveau stade de la capitale politique. Le nouveau patron de la sélection ivoirienne est arrivé à Abidjan ce mercredi 25 mai 2022. Le technicien français va juste sentir le parfum d’Abidjan et prendre ses quartiers au bord des lacs aux caïmans. D’où il parlera à la presse avant le match contre la Zambie.

La chronique de Fernand Dédeh

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