‘’Le combat contre toutes les mafias n’est pas un jeu d’enfant’’, prévient Fernand Dédeh

‘’Le combat contre toutes les mafias n’est pas un jeu d’enfant’’, prévient Fernand Dédeh

Il faut donner encore plus de moyens aux cellules de lutte contre la drogue et la grande criminalité pour démanteler tous les réseaux. Non, il ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Il est clair que le combat contre la mafia, toutes les mafias, n’est pas un jeu d’enfant. Mais l’avenir du pays en dépend.

Abidjan, le 5-6-2022 (crocinfos.net) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Le travail méthodique de démantèlement des réseaux mafieux et des cartels de la drogue, du blanchiment des capitaux, entrepris par les autorités ivoiriennes est à saluer et à encourager. À un moment, ça suffit! Autrement, la gangrène envahit tout le corps social.

Le 17 juin 2022, sortie de la dernière promotion des « enfants microbes » ou pour rester dans le bon ton, « les enfants en conflit avec la loi » resocialisés, remis « en état » à M’Bahiakro. Ils ont été accueillis dans le centre de réinsertion et de resocialisation de Ouokoukro, sous le contrôle du Conseil national de sécurité (CNS) et piloté par la cellule dédiée à cette lutte. Le 19 mars 2022, 250 jeunes, identifiés dans les zones difficiles des quartiers et bas quartiers d’Abidjan, dans les fumoirs, des enfants violents, décimés par la drogue, agissant en bandes organisées, ont été internés dans ce centre.

Trois mois plus tard, ces jeunes qui faisaient peur à la société, qui martyrisaient et agressaient les citoyens paisibles, certains faisaient la honte de leurs parents, ils ont été transformés. Ils ont appris à vivre en communauté, ils ont appris des petits métiers, ils sont devenus fréquentables. Les travailleurs sociaux, les forces de sécurité, sont ici à saluer.

‘’En réalité, ces enfants ne sont que des victimes. Les vrais responsables de la décomposition de la société sont les barons de la drogue, ces hommes en cravate, qui étalent leurs richesses dont les origines ne sont jamais connues, qui se reconnaissent par leur arrogance et insolence dans la société.’’

La cellule de coordination entend organiser des activités culturelles et sportives à l’occasion de la sortie de la promotion. Notamment, ce que les enfants adorent le plus, du foot, du Maracaña, l’athlétisme…

Il faut donner encore plus de moyens aux cellules de lutte contre la drogue et la grande criminalité pour démanteler tous les réseaux

Je dis tout ça pour retomber sur la lutte contre la drogue. En réalité, ces enfants ne sont que des victimes. Les vrais responsables de la décomposition de la société sont les barons de la drogue, ces hommes en cravate, qui étalent leurs richesses dont les origines ne sont jamais connues, qui se reconnaissent par leur arrogance et insolence dans la société. Ils sont au cœur de tous les dispositifs, noyautent tout, et distribuent drogues et stupéfiants dans tous les tissus de la société. Certains les envient, les adulent même, se mettent entièrement à leurs services. D’autres les craignent et se méfient d’eux.

En vérité, tous ces barons qui sont actuellement arrêtés pour certains, sous surveillance pour d’autres et dans les collimateurs de la police et de la justice doivent être conduits au camp d’Ouokoukro. Ce sont eux, les vrais microbes de la société. Ce sont eux qui ont besoin d’être resocialisés et réinsérés. Ils sont devenus tout petits dans leurs souliers, totalement déstabilisés, apeurés, angoissés, découverts dans leurs petits jeux.

‘’Il faut donner encore plus de moyens aux cellules de lutte contre la drogue et la grande criminalité pour démanteler tous les réseaux. Non, il ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Il est clair que le combat contre la mafia, toutes les mafias, n’est pas un jeu d’enfant. Mais l’avenir du pays en dépend’’

Ton Camarade a peut-être ouvert la boîte de Pandore. Mais il n’a pas le choix. Il doit être soutenu. Il doit aller encore plus loin. Les noms que j’entends…

La sécurité de la sous-région est en jeu.

Il faut donner encore plus de moyens aux cellules de lutte contre la drogue et la grande criminalité pour démanteler tous les réseaux. Non, il ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. Il est clair que le combat contre la mafia, toutes les mafias, n’est pas un jeu d’enfant. Mais l’avenir du pays en dépend.

La sécurité de la sous-région est en jeu. Je voudrais à cet égard, saluer le début d’accord sur le Mali. Les autorités de ce pays-frère commencent à comprendre que nul ne peut vivre en autarcie dans notre zone. La CEDEAO a ses défauts mais elle doit poursuivre ses efforts pour le retour des gouvernements civils, démocratiquement élus dans les pays sous régime militaire: Mali, Burkina et Guinée. Elle doit continuer la pression au Burkina pour la libération du président destitué. Liberté pour le Président Kaboré!

Le sommet extraordinaire de l’UEMOA, tenu en marge de celui de la CEDEAO ce samedi 4 juin à Accra, au Ghana, a entériné la nomination de l’Ivoirien Jean-Claude Brou, en qualité de Gouverneur de la BCEAO. Il remplace son compatriote, Tiemoko Koné, nommé vice-président de la République par ton Camarade.

La chronique de Fernand Dédeh

 

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