[Lutte contre l’insécurité routière] Ce que prévoit le gouvernement

[Lutte contre l’insécurité routière] Ce que prévoit le gouvernement

À la faveur du lancement de la 2e édition de la semaine nationale de la sécurité routière, le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) a tenu le jeudi 02 mars dernier à Yamoussoukro, les ‘‘Rendez-vous du Gouvernement’’, une conférence au cours de laquelle les trois ministres de l’Intérieur et de la Sécurité, des Transports et de la Communication, ont expliqué les efforts engagés par le gouvernement pour réduire de façon drastique, le nombre d’accident sur les routes.

Yamoussoukro le 4-3-23 (crocinfos.net) Si le Président Ouattara et son gouvernement mettent l’accent sur la création d’infrastructures routière pour le bonheur des populations, l’insécurité sur ces voies crée de nombreux dégâts humains et matériels. C’est pour mettre fin à de tels désagréments que le gouvernement, a initié le plan quinquennal 2021-2025 qui décline la Stratégie nationale pour la sécurité routière (Snsr) en trois (3) composantes, à savoir, l’efficience de la riposte, l’anticipation par la mise en œuvre des technologies de l’information et de la communication (TIC) au service de la sécurité routière et l’engagement citoyen de tous pour la sécurité routière. Ainsi, tous les mois, le ministère des Transports initie la semaine nationale de la sécurité.

Elle a démarré à Yamoussoukro, le 3 mars et prendra fin le 10 du même mois. Le jeudi 02 mars dernier dans la capitale politique, au cours des ‘‘Rendez-vous du Gouvernement’’, un cadre de communication élaboré par le Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg), trois membres du gouvernement, à savoir le général Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Amadou Koné, ministre des Transports et Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et de l’Economie numérique et porte-parole du gouvernement ont co-animé une conférence autour du thème de la modernisation du transport routier en Côte d’Ivoire.

Pour Vagondo Diomandé, beaucoup d’efforts sont faits pour baisser le taux d’accidents sur nos routes. « Selon les statistiques de la Préfecture de Police d’Abidjan, il a été relevé, pour le District d’Abidjan, au niveau du nombre des accidents, une réduction de 26,35% au mois de septembre et 22,97% au mois d’octobre, au niveau des personnes tués, l’on a enregistré une baisse de 44,44% en septembre 2021 et 48,14% en octobre 2021, au niveau des personnes blessées, il a été enregistré une baisse de 25,1% en septembre 2021 et de 26,8% en octobre 2021. Dans cette même dynamique, le bilan des dégâts matériels et corporels a enregistré une baisse significative. Enfin, on note avec satisfaction, une amélioration notable de la fluidité routière aux heures de grands trafics sur les principaux axes routiers », a expliqué le ministre.

La carotte et le bâton

Les trois ministres ont passé au peigne fin les mesures entreprises par le gouvernement pour reculer le taux d’accidents sur les routes. Ph. DR

Il a insisté sur les efforts que le gouvernement entend mettre en place pour poursuivre avec détermination, la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la sécurité routière (SNSR) à travers notamment, l’accélération du déploiement de la vidéo verbalisation, le renforcement du dispositif juridique par la prise d’un décret pour la constitution d’un registre national unique des infractions routières, intégrant les données des assurances, de la Sicta, du guichet unique, de la Police et de la Gendarmerie… , le démarrage du nouveau système d’immatriculation et de pose de plaque sécurisée, l’ouverture de centre de formation des conducteurs à l’intérieur du pays, la mise en œuvre d’un plan de circulation des deux (2) et trois (3) roues particulièrement dans le District Autonome d’Abidjan et le renforcement de la répression des infractions au code de la route. Des idées corroborées par son collègue des Transports.

Amadou Koné qui a révélé que le nombre d’accidents sur les routes est en recul en Côte d’Ivoire. Selon lui, la politique du gouvernement est de réduire de 50% le nombre de tués sur les routes en 2025. Et le ministre, de pointer un doigt accusateur vers les usagers des deux et trois roues qui constituent les plus grandes victimes. Le ministre des Transports a aussi et surtout évoqué la question du permis à points entré en vigueur le 1er mars dernier avec ses premières victimes et celle de la vidéo-verbalisation.

En attendant l’extension de la vidéo-verbalisation à l’intérieur du pays, Amadou Koné, qui s’était entretenu avec les préfets, mercredi, la veille, toujours à Yamoussoukro, a révélé qu’à la faveur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le déploiement se fera sur les axes interurbains d’ici le premier trimestre de 2023. Il s’est indigné de ce que 94% des accidents sur les routes sont dus aux comportements des usagers. Les automobilistes qui se verront retirer tous les douze points seront obligés de passer dans des centres de formation. Mentionnant que neuf de ces centres seront construits en plus de celui de la Sotra.

Ouattara Abdoul Karim, collaborateur extérieur

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