[Séisme au Maroc] Environ 500 morts à Marrakech, le pays en état de choc

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 9 septembre 2023 (crocinfos.net)—Au Maroc, un puissant séisme secoue la région de Marrakech, causant la mort d’au moins 500 personnes et laissant 153 autres blessés, qui, malheureusement pourrait s’alourdir, selon les autorités. Le séisme, d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, a eu son épicentre au sud de la ville touristique. Les secousses ont également été ressenties dans d’autres grandes villes marocaines, dont Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira.

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), basé à Rabat, a confirmé l’ampleur du séisme et son emplacement dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de Marrakech. Le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué faisant état des pertes tragiques, précisant que le bilan était encore provisoire.

Le séisme a frappé plusieurs provinces et communes, notamment Al-Haouz, Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant. Les autorités marocaines ont immédiatement mobilisé tous les moyens nécessaires pour venir en aide aux zones touchées.

Selon les médias marocains, il s’agit du séisme le plus puissant jamais enregistré dans le royaume. Les images circulant sur les réseaux sociaux et les témoignages de témoins oculaires témoignent de l’ampleur des dégâts causés par le tremblement de terre. Dans une localité de la province d’Al-Haouz, une famille s’est retrouvée bloquée sous les déclins après l’effondrement de sa maison.

Le séisme a également provoqué la panique parmi la population. À Marrakech, des habitants ont fui leurs maisons, craignant qu’elles ne s’effondrent. Les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos montrant d’importants débris dans les ruelles de la médina de Marrakech et des voitures écrasées sous des pierres.

Michaël Bizet, un ressortissant français propriétaire de maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech, a décrit la scène chaotique : « J’étais dans mon lit quand tout s’est mis à trembler. J’ai cru que mon lit allait s’envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nue et je suis allé tout de suite voir mes riads. C’était le chaos total, une vraie catastrophe, la folie ».

Un autre habitant de Marrakech, Abdelhak El Amrani, a partagé son expérience : « Vers 23 heures, on a senti une secousse très violente, j’ai réalisé que c’était un tremblement de terre. Je voyais des bâtiments qui bougeaient. Nous n’avons pas nécessairement les réflexes dans ce type de situation. Puis je suis sorti, il y a beaucoup de monde dehors. Les gens étaient tous sous le choc et en panique. Les enfants pleuraient, les parents étaient désemparés ».

Le célèbre minaret de la place Djemaa El-Fna à Marrakech a également été partiellement effondré, ajoutant aux dégâts déjà considérables. Le centre régional de transfusion sanguine à Marrakech a appelé les habitants à se rendre samedi dans ses locaux pour donner leur sang en faveur des blessés.

Le séisme a même été ressenti en Algérie voisine, provoquant des secousses dans plusieurs provinces de l’ouest algérien. Heureusement, la défense civile algérienne a rapporté qu’il n’y avait pas eu de dégâts ni de victimes de ce côté-ci de la frontière.

Cet événement tragique rappelle d’autres séismes dévastateurs dans l’histoire du Maroc. En 2004, un séisme de magnitude 6,3 avait secoué la province d’Al Hoceima, faisant 628 morts et causant d’importants dégâts matériels. En 1960, un tremblement de terre avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, faisant plus de 12 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

Le Maroc est maintenant confronté à la tâche immense de secourir les victimes, de réparer les dégâts et de rétablir la normalité dans les zones touchées par ce séisme dévastateur. Les secours sont en cours, et des efforts considérables sont déployés pour aider les personnes touchées par cette tragédie. Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’ampleur totale des dégâts et pour permettre au pays de se remettre de cette catastrophe naturelle inattendue.

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