Terrorisme (Par Maurice Ferro Bally)

Terrorisme (Par Maurice Ferro Bally)

Terrorisme. Le président américain (à g.) a ordonné l’élimination de Qassem Souleimani (à d.). Ce général iranien chargé des Opérations extérieures de son pays, a été tué, le 3 janvier 2020 à Bagdad, par un raid américain.
Donald Trump a son explication. Cet officier général d’Iran préparerait des actions contre la sécurité des États-Unis d’Amérique. D’où sa neutralisation.
Est-ce la légitime défense avant la lettre ou encore une opération coup de poing des puissances occidentales qui utilisent le mensonge pour avoir l’adhésion de l’opinion et couvrir leurs forfaits!?

Car si le terrorisme est l’emploi de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses, les Occidentaux sont les premiers relais du terrorisme dans le monde sous couvert de démocratie et des artifices des droits de l’homme.
Rappelons-nous. Les Américains ont renversé, le 9 avril 2003, Saddam Hussein, ancien président irakien, qui était censé ‘’représenter, selon George Bush, la plus grande menace pour la paix mondiale’’.

Il a été pendu le 30 décembre 2008. A contrario, les accusations de possession d’armes de destruction massive portées contre lui se sont avérées fausses. Les défenseurs de ce plus gros mensonge de l’histoire de l’espionnage le plus meurtrier, dont Colin Powell et George Bush, n’ont jamais été inquiétés.
Le 20 octobre 2011, Mouammar Kadhafi, Guide de la Jamahiriya libyenne, est tué dans le désert. Profitant du Printemps arabe, Nicolas Sarkozy, président français, a lancé, dès mars 2011, une opération militaire pour soutenir les insurgés.
Toutes les campagnes hystériques menées en direction de l’opinion (bombardements des manifestants pacifiques à Tripoli par l’aviation libyenne, découverte d’un charnier de 6 mille corps, colonne de chars en route vers Benghazi pour rayer cette ville de la carte, etc.), pour soutenir l’invasion des forces occidentales avec l’OTAN et éliminer Kadhafi, ont été des canulars.
Avec les casseroles qu’il traîne, Sarkozy est soupçonné d’avoir conduit cette croisade anti-Kadhafi pour mettre sous l’éteignoir des témoins gênants et effacer les traces du financement illégal de sa campagne électorale en 2007 par Kadhafi.
C’est un schéma pareil qui a prévalu en Côte d’Ivoire, pays confronté à une rébellion armée de septembre 2002 à avril 2011, pour installer le choix des Occidentaux.
En novembre 2004, Jacques Chirac a fait détruire, sans déclaration de guerre, tous les aéronefs militaires de l’aviation ivoirienne, à Yamoussoukro et Abidjan, pour arracher aux forces régulières leur supériorité aérienne sur les forces rebelles.
Le chef de l’État français agissait en représailles au bombardement du cantonnement français de Bouaké (dix morts dont un civil américain) dans des circonstances que la France elle-même refuse d’élucider. Comme s’il s’était agi d’un auto-complot pour lequel une soixantaine de jeunes ivoiriens, en protestation du néocolonialisme ambiant, ont perdu la vie, à Abidjan, sous les balles de ces militaires.

En mars et avril 2011, Nicolas Sarkozy a transformé la force militaire française Licorne en Côte d’Ivoire en force belligérante au moment de la crise post-électorale.
Venue officiellement pour s’interposer entre les parties en conflit sous mandat de l’ONU, elle a trahi sa mission.

Elle a jeté le masque pour s’aligner, avec les Casques bleus, aux côtés d’une partie afin de détruire alors toutes les poudrières des casernes des forces régulières, bombarder la résidence officielle des chefs d’État et livrer Laurent Gbagbo à ses adversaires.

Toutes les accusations pour diaboliser l’ancien chef de l’État (détention de terribles armes de guerre, massacres de population…) ont été des pétards mouillés. Gbagbo et Blé Goudé, traduits devant la CPI, ont été blanchis, le 15 janvier 2019.

Mais les vrais responsables de la chienlit, ces puissances occidentales belliqueuses et terroristes qui ont créé des monstres comme Oussama Ben Laden, se la coulent douce. Ils ne reconnaissent pas la CPI qu’ils menacent, ils ont l’ONU dans leur poche et disposent, de surcroît, du droit de veto. Et ils continuent donc à faire la pluie et le beau temps. Dans un monde qu’ils veulent unipolaire.
F. M. Bally

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