[Transition au Burkina Faso] Ibrahim Traoré, le ‘’Zorro’’ burkinabé?

[Transition au Burkina Faso] Ibrahim Traoré, le ‘’Zorro’’ burkinabé?

Comme Zorro dans son film, la mission du capitaine Ibrahim Traoré, le président de la transition du Burkina Faso, sera d’affronter les terroristes, oppresseur du peuple, avec plusieurs de leurs complices.

Le plus dur commence

Abidjan, le 15-10-22 (crocinfos.net) Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et la société civile burkinabé ont adopté, à la salle de conférence de Ouaga2000, vendredi 14 octobre, la charte de la transition et désigné, le capitaine Ibrahim Traoré comme le président de la transition.

L’article 5 de la charte dont les dispositions indiquent que le président du MPSR, le capitaine Ibrahim Traoré est le Président de la transition a été adopté à l’unanimité et par acclamation.

Ibrahim Traoré (IB), le nouveau Zorro est là ! Ph.Dr.

Le capitaine Ibrahim Traoré (IB), généralement en camouflage guêtre de cou, (le nouveau Zorro)  a signé l’acte de sa confirmation en tant que président de la transition, président du Faso et chef suprême des armées.

Pendant 21 mois, à compter du 5 octobre 2022, le nouveau Zorro de la transition  doit tout mettre en œuvre, afin que les élections interviennent en juillet 2024, et rétablir l’ordre constitutionnel, selon le calendrier de la CEDEAO.

Les 300 participants ont passé au peigne fin les 27 articles de la charte. Quant à l’Assemblée législatives de la transition (ALT), ce sera 71 membres qui, contrairement à l’ancienne assemblée, ne seront pas rémunérés, mais ne bénéficieront que des frais de sessions

Par ailleurs, le futur gouvernement de la transition, quant à lui, ne devrait pas dépasser 25 membres.

Par ailleurs, les participants à ces assises ont décidé que le président de la transition, le Premier ministre et le président de l’Assemblée législative de transition ne peuvent pas se présenter aux prochaines élections. Certains participants ont, aussi demandé que cette mesure soit appliquée aux membres du gouvernement.

Depuis le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, commandant d’artillerie de la première région militaire basée à Kaya dans le centre nord du pays, est le nouvel homme fort Burkina Faso.

Il mettait, ainsi fin à la transition militaire tenue par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui lui, avait renversé, Roch Marc Christian Kaboré, président démocratiquement élu, le 24 janvier 2022.

Sériba Koné

Encadré 1

Le plus dur commence pour le ‘’Zorro’’ burkinabé

L’une des premières difficultés qui se présentera au capitaine IB, c’est la courte période qui sera intense. En ligne de mire, le 1er juillet 2024 qui est le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui sous-entend que bien avant, l’élection présidentielle a déjà eu lieu.

Les 300 participants ont passé au peigne fin les 27 articles de la charte

Second élément, l’une des raisons du coup d’état, c’est le contrôle des territoires sous influence des terroristes. Certains estiment que c’est environ 40% du territoire occupé par ces hommes sans cœur, et d’autres un peu plus.

Ce qui signifie que le nouveau Zorro n’a le contrôle que de 60% du Burkina Faso d’une superficie de 274.220 Km2, avec une population de 21.497.097 habitants.

Le président de la transition de 21 mois, sait que l’enjeu est de taille et, il n’a pas droit à l’erreur comme son prédécesseur. « Nouveau départ pour la restauration de la sécurité et la reconquête de l’intégrité territoriale du Burkina Faso », le ton est donné.

Comme Zorro dans son film, la mission du capitaine Ibrahim Traoré sera d’affronter les terroristes, oppresseur du peuple, avec plusieurs de leurs complices.

Sériba K.

Encadré 2

Un disque déjà entendu

 « Notre ambition n’est autre que de fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple. Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre Nation. Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l’intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation.» C’est en ces termes que le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba emballait l’opinion nationale burkinabé et l’opinion internationale dès sa prise du pouvoir.

La suite, on la connaît. Le Burkina Faso doit conquérir au moins 75% de son territoire pour aller aux élections en 2024.

Ce défi est-il réalisable depuis les bureaux feutrés de Ouaga 2000 ? Attendons de voir, la stratégie d’IB en lieu et place des vieux discours similaires dont les disques semblent rayés.

S.K.


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