Volte-Face, sale temps pour Adama Barrow

Volte-Face, sale temps pour Adama Barrow

À l’appel du mouvement ‘’Operation three years jotna’’ ou ‘’Trois ans, c’est maintenant’’, des milliers de Gambiens ont pris, le lundi 16 décembre 2019, les rues de Banjul, la capitale, pour réclamer son départ de la tête de l’État.

À l’issue d’une présidentielle controversée, le successeur de Yahya Jammeh et choix de la communauté dite internationale a prêté serment, le 1er décembre 2016, à l’ambassade de Gambie, à Dakar, au Sénégal.

Pour affronter le président sortant, Adama Barrow s’est montré beau joueur afin de bénéficier des suffrages d’une coalition politique. En cas de succès, il s’est engagé à diriger un Gouvernement provisoire pendant trois ans, c’est-à-dire jusqu’en décembre 2019, avant d’organiser une présidentielle à laquelle il ne se présenterait pas.

Mais volte-face. Barrow ne reconnaît plus cet accord. Il revendique désormais la Constitution gambienne qui garantit un mandat de cinq ans. ‘’Seul Dieu peut me retirer du pouvoir’’, déclare-t-il maintenant après avoir constitué une autre plateforme qui le soutient pour un mandat jusqu’en 2021.

C’est le bras de fer. Car le mouvement citoyen ‘’Operation three years jotna’’ lance l’ultimatum du 19 janvier 2020, date-butoir à laquelle Barrow doit rendre le tablier.

Par Bally Ferro

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