[Côte d’Ivoire] Les révélations de Kouakou Laurent sur les clubs de football amateur

Abidjan, Côte d’Ivoire, le 5-5-2024 (crocinfos.net)—Kouakou Laurent, président émérite du Kimi Football Club de M’bahiakro et ancien candidat à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), émerge comme un défenseur passionné des clubs de football de proximité. L’affaire est relayée sur les réseaux, notamment Facebook.

À son retour de la session de la Commission d’éthique et de discipline de la FIF le 30 avril 2024, “La voix des sans voix” révèle les sombres réalités qui minent le paysage du football amateur.

Kouakou Laurent a été convoqué à la Commission d’éthique et de discipline de la FIF, mercredi 22 avril 2024 sans réelle explication préalable, ce qui l’a profondément surpris. Cette convocation a été le prélude à une série de révélations poignantes sur les difficultés rencontrées par les clubs de football amateur en Côte d’Ivoire.

Lors de sa comparution, Kouakou Laurent a exprimé son désarroi face à l’état actuel du football amateur. Il a soulevé des questions d’intérêt, telles que la dégradation des terrains de jeu et l’absence de soutien financier et logistique pour les compétitions de niveau Régional et District. Il a également critiqué la politique tarifaire de la FIF, qui a vu le prix des licences multiplié par dix, mettant ainsi une pression financière insoutenable sur les clubs de base.

Malgré l’affiliation à la FIF en tant que membre, Kouakou Laurent déplore le manque de représentation et de voix pour les clubs de football amateur. Il a témoigné de l’injustice qui persiste depuis des années, soulignant que les clubs sont privés d’Assemblée Générale et subissent des traitements discriminatoires.

La gestion de M. Idriss Diallo, président de la FIF depuis 2022, n’a fait qu’aggraver la situation, selon Kouakou Laurent. Les promesses de changement se sont avérées vaines, avec des compétitions de jeunes toujours suspendues, des tarifs exorbitants pour les licences et un manque de soutien logistique pour les compétitions féminines.

Il révèle ce qui suit : ‘’Les compétitions des écoles de football de proximité n’ont aucunement repris, le prix des licences a été multiplié par dix, en passant de mille (1.000) Francs à dix mille (10.000) Francs, les compétitions de division 2 féminine se jouent maintenant sans transport, ni subvention, les clubs de football féminin, de la division régionale et de district, sans appui financier pour les compétitions, sont maintenant au rang de membres non actifs et toujours privés d’Assemblée Générale.’’

Dans une déclaration émouvante, Kouakou Laurent a conclu en exprimant son désappointement envers la présidence actuelle de la FIF, soulignant le contraste entre les actions passées du président et son apparente indifférence envers les souffrances des clubs de football amateur.

La Fédération ivoirienne de football (FIF) préfère garder le silence concernant cette dénonciation qui, depuis quelques jours, circule sur les réseaux sociaux sans être contredite ou confirmée.

Aujourd’hui, Kouakou Laurent incarne la lutte des clubs de football amateur pour la reconnaissance et le soutien. Sa voix retentit comme un appel urgent à l’action pour sauver le football de base en Côte d’Ivoire.

Kangah Athanase